Note de lecture : « Ouest », roman de François Vallejo.
Avec Ouest, François Vallejo signe un livre pleinement abouti, un texte très romanesque aux qualités multiples et rares.
Tout d’abord, il met en scène des personnages complexes, fascinants, en proie à leurs peurs, leurs secrets, leurs démons, les fantasmes inavoués et, pour le plupart, inavouables.
De même, l’écrivain parvient à créer une atmosphère oppressante où l’étrangeté côtoie le quotidien, où la folie contamine petit à petit le réel.
Enfin, et surtout, c’est en virtuose que Vallejo invente une écriture riche, dense, profondément personnelle qui mèle avec talent le récit pur, le style direct et le discours indirect libre lequel permet l’accès aux pensées et à l’intériorité des personnages.
Les membres du Jury du Livre Inter ne s’y sont donc pas trompés en récompensant, l’an dernier, cette oeuvre qui mérite à bien des égards d’être découverte !
Note : +++
Mot de l’éditeur sur « Ouest » de François Vallejo
Un soir, dans un château aux tréfonds des terres de l’ouest, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. Le vieux baron de l’Aubépine est mort, un fils le remplace. Lambert, le garde-chasse, était un serviteur à l’âme trop près de ses bois, au caractère trop probe, à la meute de chiens trop sauvage et à la fille trop belle pour s’entendre avec ce nouveau baron, si plein de folies politiques, d’obsession des corps et de maladie rentrée. Non, entre lui et le jeune L’Aubépine, l’entente n’était pas pensable, c’était sensible, l’affaire aurait dû en rester là. L’affaire n’en restera pas là. Elle va durer dix années, et s’achèvera en carnages.