Note de lecture : « Rhésus » de Héléna Marienské, Folio.

La lecture de Rhésus relève sans conteste de l’expérience, parfois éprouvante, souvent déconcertante, in fine étonnante.

En effet, Héléna Marienské, dont c’est ici le premier roman, livre un texte inventif, audacieux, fantaisiste, foisonnant, obscène, pervers, désopilant, cynique, intelligent, cultivé, vulgaire, bref un texte polymorphe et d’une incroyable densité. Mais elle se montre surtout d’une immense habileté dans l’organisation de son récit et dans sa capacité à retarder le moment, époustouflant s’il en est, où le lecteur découvrira la clé de cette extravagante histoire (clé que je me garderai bien sûr de révéler dans ces quelques lignes).  Ainsi, Héléna Marienské nous conduit habilement, d’aucuns diraient machiavéliquement, vers un dénouement inattendu qui  donne sens à posteriori à tant de folie et d’excès. Et, force est d’admettre que ce sens est vraiment terrifiant. L’imagination débordante et débridée de l’auteur de Rhésus se fait alors le reflet, déformé et amplifié certes mais reflet cependant, d’une réalité contemporaine d’autant plus effroyable et insoutenable qu’elle s’impose un peu plus à nous tous chaque jour.

Il faut donc le dire. Lorsqu’elle a cette qualité, lorsqu’elle fait sens, lorsqu’elle n’est pas un pur artifice ou un simple argument commercial, l’irrévérence littéraire est à bien des égards salutaire !

 Note : + +

                          Note de lecture :

 

                                               

 


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