Note de lecture : « Simplement descendu d’un étage » d’Hélène Lanscotte, Cheyne éditeur.
Simplement descendu d’un étage est un recueil de textes, de nouvelles, de courts fragments qui tous mettent en scène une femme, une épouse, une amante. Et dans tous les cas, c’est l’homme qui prend en charge la narration et qui évoque la disparition insolite, brutale, étonnante de l’aimée. Ainsi en est-il de celui qui narre comment sa femme s’est évanouie dans son jardin, engloutie par la terre, avalée par une large brèche qui s’est ouverte tout à coup alors qu’elle était en train de lire.
Avec ces scènes de la vie conjugale, Hélène Lanscotte offre à ses lecteurs une série de microfictions oniriques, souvent drôles, parfois féroces ou tragiques, toujours surprenantes. Les textes sont courts, incisifs, ciselés comme de petites pièces de joaillerie et constituent autant de surprises, d’invitations à découvrir un univers où la raison et la logique ont disparu pour céder la place à une éblouissante fantaisie poétique.
Les livres les plus marquants sont ceux qui réussissent à imposer une atmosphère originale, à livrer un imaginaire singulier. Simplement descendu d’un étage est incontestablement de ceux-là.
A noter enfin la qualité matérielle du volume : couverture cartonnée sobre et élégante, papier épais, mise en page et impression soignées. De la belle oeuvre donc, qui démontre une fois encore le talent d’un éditeur indépendant qui sait faire rimer indépendance avec exigence.