Archive pour 14 avril, 2009

Annonce de la rencontre au Forum FNAC d’Orléans, le vendredi 17 avril à 17h30.

Pour une meilleure lisibilité, cliquez sur l’image.

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à la FNAC d’Orléans

Le vendredi 17 avril 2009, à 17h30,

16, rue de la République.

Cinéma : « Chéri » de Stephen Frears.

  Vingt ans après Les Liaisons dangereuses, chef-d’œuvre dans lequel elle interprétait aux côtés de J Malkovich et de G. Close la prude et dévote Présidente de Tourvel, Michelle Pfeiffer retrouve Stephen Frears pour une adaptation de Chéri, le roman de Colette. Mais cette fois-ci l’action se déroule à la Belle Epoque, période de frivolité et d’insouciance, et l’actrice interprète une « cocotte » en fin de carrière, autrement dit une créature de petite vertu qui s’est enrichie sans scrupules en vendant ses charmes, charmes dont elle sait à quel point ils se fanent de jour en jour.

Pourtant, la femme d’âge mûr qu’elle est devenue va découvrir ce qui pourrait bien ressembler à de l’amour auprès de Chéri, le fils d’une amie, jeune dandy désinvolte et à la beauté insolente. Aux côtés de ce dernier qu’elle prend sous sa coupe, et qu’elle entretient pendant plusieurs années, Léa (M. Pfeiffer donc) retrouve un peu de sa jeunesse passée et des sensations qu’elle croyait à tout jamais perdues. Jusqu’au jour où la mère de Fred (le jeune homme, bien sûr) décide de le marier pour le caser et assurer une descendance.

Le film de Frears rend parfaitement ce ton si propre à Colette. Comme les œuvres de la romancière, il évoque en effet avec légèreté et ironie des sujets en vérité graves et douloureux. Ainsi, sans jamais sombrer dans le pathos ou la démonstration didactique, Chéri aborde le thème du temps qui passe ; décline le motif de la vieillesse ; raconte un rendez-vous raté, brisé par le décalage des âges et le poids des conventions sociales. L’histoire montre aussi qu’une revendication trop excessive de l’indépendance et de la liberté peut aliéner et devenir source de souffrance. Car l’amour est forcément dépendance et de cette dépendance naissent d’ailleurs le plaisir et l’ivresse.

Chéri est donc un film plus sérieux qu’il n’y paraît, à la mélancolie masquée. Il se déguste comme une friandise sucrée mais à l’arrière goût un peu amer. Parce que les costumes et les décors, magnifiques et somptueux, ne parviennent pas à cacher pleinement les stigmates du spleen qui, par intermittences, s’inscrivent sur le visage des protagonistes…

                           Cinéma :

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                     Léa (M. Pfeiffer) la fragilité et la beauté de la femme « vieillissante »

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                                               Léa et Fred ; la femme et le jeune homme.

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