Archive pour mai, 2009

5ème salon du théâtre et des éditions théâtrales à Paris, du 22 au 24 mai 2009.

Pour les passionnés de théâtre et des arts de la scène :

le 5ème Salon du théâtre et des éditions théâtrales se tiendra

  du vendredi 22 au dimanche 24 mai 2009

Place Saint Sulpice, 75006 Paris.

Accès libre – De 12h à 20h –

Foire Saint-Germain, place Saint-Sulpice, 75006 Paris –

Renseignements : 01.43.29.61.04

Y seront présentes de nombreuses maisons d’éditions théâtrales (dont Les Editions Mandarines)

et y seront proposées plusieurs animations.

  

                                                                                             Salon du théâtre et de l'édition théâtrale

                                                           

     

 Pour connaître le programme de ces trois journées de festivités : 5ème salon du théâtre et des éditions théâtrales à Paris, du 22 au 24 mai 2009. dans Agenda : dates à  retenir... pdf salonditionthtrejournalbd.pdf

 Pour davantage d’informations, consulter les liens suivants :

http://www.foiresaintgermain.org/5e-Salon-du-Theatre-et-de-l

http://www.foiresaintgermain.org/

 http://www.evene.fr/culture/agenda/salon-du-theatre-et-de-l-edition-theatrale-11024.php 

 http://www.webthea.com/actualites/?5e-Salon-du-Theatre-et-de-l,1897

Note de lecture : « François Mauriac, biographie intime (1885-1940) » de Jean-Luc Barré, éditions Fayard.

Dans cet épais volume de 573 pages (auxquelles s’ajoutent d’abondantes et précieuses notes), Jean Luc Barré retrace le cheminement de Mauriac, non seulement son parcours d’écrivain reconnu, auteur de publications nombreuses (poétiques, dramatiques, journalistiques et romanesques), mais aussi et surtout son destin intérieur, ô combien douloureux et fondateur pour son oeuvre. En effet, avec précision et intelligence, avec élégance et respect, le biographe se propose ici de révéler le combat intime, longtemps tenu secret, qui habite un Mauriac dont l’âme n’a de cesse de se soumettre à Dieu alors que le corps est pour sa part dévoré par des désirs interdits et des appétits considérés comme coupables. Jean Luc Barré s’applique donc à montrer comment l’auteur du superbe Thérèse Desqueyroux ou du terrifiant Nœud de Vipères a tenté, tout au long de sa vie, de concilier l’inconciliable devenant alors, à l’instar de ses plus célèbres personnages, un être profondément tragique parce que tiraillé par des aspirations contraires. Car en lui s’opposent en permanence le sacré et le sexuel, l’idéal moral, religieux, et les tentations homosexuelles inavouées et refoulées. Ainsi, en multipliant les citations et en exploitant des sources pour certaines inédites (œuvres bien sûr, mais aussi correspondances et témoignages des proches de l’écrivain, notamment de son fils Claude), ce volume réussit à approcher le mystère d’un homme blessé, sacrifié à ses propres valeurs, et permet de comprendre mieux encore la noirceur et les contradictions  qui caractérisent la plupart de ses personnages de fiction.

                                                        Note de lecture :

Sans jamais sombrer dans l’écueil d’une lecture interprétative de l’œuvre qui ne serait que biographique (la méthode Sainte Beuve ne saurait revenir en force…), Jean Luc Barré propose par conséquent un éclairage nouveau qui, loin d’être exclusif et loin de trahir l’univers littéraire mauriacien, en montre au contraire toute la complexité, la profondeur et surtout la grande richesse psychologique.

 

Parce qu’elle est parvenue à trouver le juste équilibre entre l’empathie avec son sujet et la distance nécessaire à la lucidité, cette « biographie intime » se révèle donc passionnante de bout en bout. Assurément, il ne saurait être question de rater la parution désormais très attendue de la seconde partie de cette magistrale entreprise…

                                                                

Citation du moment :

« Il n’est point de romancier sans la connaissance de la vie intérieure. »

François Mauriac, Les Nouvelles littéraires, 14 mars 1923.

Citation du moment :

« Nous sommes incapables d’imaginer à quel point notre sort est indifférent aux autres. Il suffit pourtant d’observer un instant le cas que nous faisons du leur. »

Xavier Patier, Reste avec moi, La Table ronde.

Citation du moment :

 » Mon estomac est aujourd’hui une poche de fiel. Mon estomac est la tanière du dégoût. C’est de là que le dégoût régente tout mon corps. (…) Il ternit mes yeux qui ne voient plus qu’un monde écoeurant, un univers ignoble sous un ciel boueux, il tire les traits de mon visage en faisant le masque même de l’écoeurement vomitatoire. (…) Ah ! Loin de ces très goujates gens, loin de la monumentale ineptie de tous ceux que je fréquente, m’en aller, m’en aller ! Tant de bêtise et tant d’obscénité m’écrasent. »

François Mauriac,  Carnets inédits, fin avril-début mai 1907, cité par Jean-Luc Barré dans son François Mauriac, biographie intime (Fayard).

                                                     Citation du moment : 3007_image

François Mauriac, écrivain de la complexité humaine et de l’intériorité.

 

Note de lecture : « La Puissance des corps » de Yann Queffélec, éditions Fayard.

                                                                 La puissance des corps

Il m’arrive rarement d’abandonner un livre. Par respect pour le travail de l’auteur; par souci d’avoir une vision d’ensemble de l’oeuvre ; par habitude aussi, parce qu‘il est toujours préférable de lire tout un texte avant de prétendre le juger. 

Pourtant, malgré des efforts réitérés et une bonne volonté certaine, il m’a été simplement impossible de dépasser la cinquantième page de cet insupportable galimatias que l’éditeur ose présenter comme un roman ! Mais qu‘est-il donc arrivé à Yann Queffélec pour qu‘il écrive – si mal d’ailleurs… quelles affligeantes platitude et pauvreté stylistiques – une aussi mauvaise « chose » ? Qu‘est-il donc advenu du talent de celui qui nous a jadis bouleversés avec ses magnifiques Noces barbares ? Parce que je mets quiconque au défi de trouver le moindre intérêt à cette histoire et surtout à cette évocation soporifique des abattoirs Paneurox spécialisés dans le recyclage des viandes avariées en tous genres. Comment ne pas mortellement s’ennuyer à la lecture ô combien fastidieuse des activités peu scrupuleuses de cette usine ? Comment s’attacher à des personnages aussi pâles, sans aucune consistance ni vraisemblance ? Qui parviendra à se passionner pour la description plate et digne d’un dictionnaire de « la saignée des animaux, de la coupe des pattes antérieures, du traçage de la peau, de la ligature du rectum » (p. 47) ou encore de « l’éviscération, de l’émoussage » (p. 48) ? D’éventuels bouchers peut-être, et encore, ils ont certainement mieux à faire de leur temps libre… En fait, c’est à se demander si Yann Queffélec n’a pas lui-même consommé trop de viande avariée pour en arriver à écrire un récit aussi grotesque qu’ennuyeux…  

Alors, par pitié Monsieur Queffélec, oubliez l’anticipation, la satire, la modernité, le social qui vous vont si mal et retrouvez la finesse psychologique et l’élégance formelle qui caractérisaient vos premiers livres lesquels montraient à quel point vous pouvez être un très grand écrivain ! 

Billet critique sur « Et pour le pire » paru sur le site « Bibliotheca – Dans l’univers des livres ».

Billet critique sur le recueil Et pour le pire

paru sur le site « Bibliotheca – Dans l’univers des livres »

le 29 avril 2009.

Lien vers le site : http://bibliotheca.skynetblogs.be/

 

29-04-2009 Bellucci, Franck
Utilisez ce lien si vous voulez ajouter un signet ou un lien direct vers cet article... Et pour le pire, Fragments de vies – Franck Bellucci – 2009
bibliotheca Et pour le pire

Pour le meilleur… et pour le pire… surtout, le pire qui arrive toujours à un moment ou un autre de la vie. Dans ces quatorze nouvelles, ou fragments de vies, l’écrivain français Franck Bellucci nous fait entrevoir ce pire tel qu’il se produit si souvent, de la façon la plus banale dans la plupart des cas, et qui toujours fait tout basculer de façon irrémédiable. Dans la première nouvelle Choc frontal, c’est un accident de voiture qui intervient, la mort qui s’ensuit et l’autre qui ne peut accepter la réalité. Et cette première histoire donne parfaitement le ton au reste du recueil. Si dans la première nouvelle la rupture vient par la disparition d’un être cher, dans d’autres elle dû à une maladie, un divorce, une infidélité, un héritage, la folie,… tout est possible. Les quatorze nouvelles ne sont toutefois pas toujours aussi graves, certaines étonnent même par leur légèreté. Dans sa narration l’auteur se concentre avant tout sur le côté émotionnel de toute histoire, et certaines sont de ce point de vue réellement poignantes.

Et pour le pire… est un très bon recueil, intéressant à plus d’un titre et qui plaira à bon nombre de lecteurs.

 

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